La défaite du politique.
Avec
 un taux d'abstention de 52,49% au 1er tour des Législatives, le record 
des élections de Juin 2017 (51,17%) a été battu... sans surprise.
Signe
 au mieux d'un désintérêt, au pire d'une défiance à l'égard de l'offre 
proposée dans les linéaires, ce chiffre vient démontrer, une fois de 
plus, la défaite, sonnante et trébuchante, de l'homme politique qui, 
décidément, n'imprime plus, n’intéresse plus et ne mobilise plus même 
localement. L'homme politique, au sens traditionnel du terme, est mort !
 Dans sa pratique, il devra se renouveler (et vite) s'il veut demain 
retrouver la confiance. Car en effet, élu aujourd'hui avec plus de 50% 
d'abstention, quelle pourra être la légitimité d'un candidat (quand bien
 celui-ci aurait été élu avec 100 % des votants) qui ne pèse au final...
 que la moitié des inscrits ?
La victoire du spectacle.
Au 
regard maintenant du taux d'abstention de 26,31% du 1er tour de la 
dernière Présidentielle, ce chiffre de 52,49% vient démontrer, une fois 
de plus, que le consommateur-citoyen se déplace et vote d’abord pour un 
personnage, une image et une notoriété ; une histoire et une 
communication : autrement dit, pour des stars cathodiques… les mêmes 
réélues parfois dès le 1er tour.
Ce record d'abstention de 52,49% 
démontre finalement que, maintenu éloigné des grandes idées et des vrais
 enjeux, le consommateur-citoyen ne s'intéresse à la politique qu'à 
travers le prisme du spectacle, c'est à dire du casting, du débat et du 
clash ; des sondages, des polémiques et du commentariat permis et 
alimentés, jour et nuit, par les réseaux sociaux et les chaînes d'info 
en continu.
Aussi, au lendemain de cette séquence législative, 
il va devenir urgent, pour l’homme politique, de quitter le monde de 
l’apparence et de la représentation, de revenir dans le réel, de fuir 
l’image et de refuser la mise en scène, de pulvériser la com’ et 
d’expulser enfin le spectacle du champ politique.
Dans le livre 
"Le Nouveau Spectacle politique" ci-dessous, publié le mois dernier aux 
Editions Nicaise, j’apporte quelques idées, étant convaincu que le 
spectacle est depuis toujours l’ennemi du et de la politique.
 François Belley.
