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lundi 27 septembre 2021

Zemmour ou la " publicity " tout azimut !

Connaissez-vous la différence entre la "promotion" et la "publicity" ? Dans la société du spectacle, elle est très simple à comprendre !

Un acteur, un chanteur ou un Homme politique invités dans les médias pour un film, un album ou un livre : C'EST DE LA " PROMOTION " !

Un acteur qui se livre sur ses problèmes d'alcool ou de drogue ; une chanteuse de variétés qui dénonce les violences policières sur un plateau de télé ou un comique qui s'embrouille face caméra avec un journaliste : C'EST DE LA " PUBLICITY " !

La " publicity " c'est précisément cette capacité à faire parler indirectement les médias du produit (chanteur, acteur, comique, politique...) en créant un événement qui l'entoure.

Homme d'image et de médias, Eric Zemmour a parfaitement compris le rôle, les bénéfices et l'impact de la "publicity" dans sa stratégie de communication. Et pour preuve ! Depuis la rentrée, Eric Zemmour truste l'actualité par la création de séquences extra-politiques. En effet, il eut d'abord la séquence "Zemmour lâché par son éditeur" et "Zemmour écarté de CNews" à cause du CSA, puis la séquence "Zemmour à la Une de Paris Match" avec sa très proche conseillère, enfin aujourd'hui "Zemmour agressé en pleine rue". Et il est fort à parier que d'autres séquences tout aussi spectaculaires suivront ces prochains jours, lesquelles séquences viseront de continuer à mettre à distance - tout du moins médiatiquement - les autres candidats, petits et grands (forcément moins attractifs), qui peinent à exister dans cette période de pré-campagne.

Aujourd'hui, dans nos sociétés de contenus où "l'actu" chasse "l'actu", l'Homme politique ne peut plus compter sur sa seule "actualité" (idées, programme, candidature, livre, meeting, débat...) pour exister. Pour survivre médiatiquement, le politique doit donc brasser beaucoup de vent, c'est-à-dire faire parler de lui de façon continue par le clash et le dérapage, la petite phrase et l'altercation, l'agression et le scandale. Et qu'importe si l'on parle en mal du produit politique, l'essentiel est qu'on parle de lui massivement. C'est tout.

Eric Zemmour (à ce stade encore non candidat) s'inscrit précisément dans cette stratégie de "publicity" tout azimut dans laquelle chaque jour doit être synonyme d'acte de pub.

Inédite sur le plan du spectacle, la campagne présidentielle qui s'annonce va être jalonnée ces prochaines semaines de coups bas comme de coups de pubs. Encore une bien mauvaise nouvelle pour la politique et la démocratie dont le conso-électeur se verra une nouvelle fois privé. 

François Belley

http://francoisbelley.fr