Long métrage écrit, réalisé et interprété par les candidats, petits et grands.
Top départ de la course, mis en péril de la candidature, coup de gueule ou de détresse (à venir) sur les plateaux de télévision, compte à rebours avant la date limite, appels puis relances téléphoniques en direct, dépôt des 500 signatures à la dernière seconde jusqu'à la validation de candidature in extremis : la séquence des parrainages est toujours un grand moment de cinéma mis en scène par le candidat en coproduction avec les médias.
Au
politique, le feuilleton
de la
course aux
parrainages
permet de tenir l'affiche et de se positionner, au fil des épisodes,
comme un candidat (encore)
victime
du système. Aux
médias, le (faux) suspense, rythmé
chaque jour par des rebondissements, offrent l'opportunité de
raconter une histoire dans l'histoire. Les grands candidats finissent
toujours
sur
la ligne de départ. Les petits s'y
arrêtent bien souvent avant
mais
repartent, dans la poche, avec un capital médiatique :
une
prime
remise aux perdants par le système spectaculaire. Pour l'élection présidentielle, on n'échappera pas à cette règle. Cette dernière faisant partie du grand show électoral.
François Belley
http://francoisbelley.fr